Magnificat Junior

Dimanche 24 mars

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Chers parents et catéchistes, 

Jésus organise son entrée dans Jérusalem et charge deux disciples de faire les préparatifs de la fête de la Pâque. Les manteaux sur le dos de l’âne, le tapis de rameaux sur le chemin et l’acclamation solennelle disent déjà la dignité royale de Jésus, un roi humble et porteur de paix.

Image Evangile Dimanche des Rameaux Maïte Roche pour Magnificat Junior

Introduction à l’Évangile

On considère successivement l’évangile des Rameaux – que les enfants ont écouté au début avec l’assemblée – et celui de la Passion. Faire parler les enfants de ce qu’ils ont vécu au début de la messe.
Que tient-on ? Des branches, qu’on appelle… des « rameaux ».
Qu’a-t-on chanté ? « Hosanna ». C’est un mot en hébreu, la langue de la Bible.
Hosa signifie « sauve-nous » et na, c’est « s’il te plaît ».
Donc chanter « Hosanna », c’est dire… « Sauve-nous, s’il te plaît. »
Savez-vous pourquoi a-t-on fait cela, et pourquoi était-ce très important que vous, les enfants, vous y participiez ? La réponse est dans l’Évangile qui a été lu au début de la messe.


Évangile du jour

Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l’interrogea :

« Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. »
Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations.
Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. »
Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné. À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude.
Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas.
Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? »
Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! »
Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié.
Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements.
Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia.
L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. Les passants l’injuriaient en hochant la tête ; ils disaient : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix ! » De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux :  « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.
Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

(Nous nous agenouillons pour nous recueillir un instant)

Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »

Acclamons la parole de Dieu.
Louange à toi Seigneur Jésus !

Mots compliqués

Dans la religion juive, le grand prêtre est celui qui, une fois par an, offre un sacrifice de réconciliation avec Dieu. Le Christ est le grand prêtre parfait, car il s’est offert lui-même en sacrifice, une fois pour toutes, pour réconcilier l’humanité avec Dieu.

Les anciens sont les personnes d’expérience du peuple hébreu qui le conduisent et le dirigent.

Dans la Bible, les scribes sont des spécialistes de la loi juive. On les appelle aussi docteurs de la Loi.

Le Conseil suprême était le tribunal le plus important des Juifs à l’époque de Jésus.

Un émeutier est quelqu’un qui provoque une émeute, c’est-à-dire une révolte.

On flagelle quelqu’un quand on le bat à coups de fouet.

Le pourpre est une nuance de rouge. C’est une couleur attribuée à la royauté. On revêt Jésus d’un manteau pourpre pour se moquer de lui, le « roi des Juifs ».

La myrrhe est une résine utilisée pour aromatiser diverses choses, ici le vin.


Quelques pistes pour partager l’Évangile

L’Évangile des Rameaux

  • Quand cela se passe-t-il ?
    • C’est une semaine avant Pâques… comme pour nous aujourd’hui.
  • Où Jésus entre-t-il et sur quoi y entre-t-il ?
    • Il entre à Jérusalem, la capitale de la Palestine, la ville sainte des Juifs. Il est assis sur un âne, comme un Seigneur.
  • Que font les gens sur son passage, et en particulier les enfants ?
    • Ils cueillent des branches – des « rameaux » – pour les brandir en criant « Hosanna » comme on a fait tout à l’heure. Ou bien ils les mettent par terre, avec leurs manteaux, pour faire comme un tapis devant Jésus, honoré comme un roi.
  • Pourquoi les enfants et les gens font-ils cela ?
    • Ils reconnaissent Jésus comme un Seigneur, comme le « Christ », le « Messie », un libérateur envoyé par Dieu. Mais en quelques jours, tous ces gens vont changer d’avis et devenir contre Jésus. On va raconter ce qui va se passer toute la « semaine sainte », la semaine avant Pâques. Comme c’est une longue histoire, elle est résumée ici avec des dessins.

La semaine sainte

  • Rameaux
    • Revenir rapidement sur l’illustration. Faire décrire l’image aux enfants et leur faire raconter de quoi il s’agit, en complétant.
  • Jeudi saint
    • Faire redire les paroles de Jésus sur le pain et sur le vin successivement : « Ceci est mon corps, livré pour vous. » « Ceci est mon sang… versé pour vous. » Les enfants doivent se rendre compte que ce sont des paroles que le prêtre rappelle chaque dimanche, ils sont capables de les dire. S’arrêter sur les mots « livré pour vous », « versé pour vous » : Jésus nous DONNE sa vie.
  • Vendredi saint
    • Évoquer les souffrances et l’injustice endurées par Jésus, sa mort et sa mise au tombeau.
  • Dimanche
    • Marie-Madeleine voit que Jésus est ressuscité, devenu vivant pour toujours, parce qu’il est Dieu.

Jésus nous sauve

  • Pourquoi Jésus a-t-il accepté de mourir sur une croix alors qu’il n’avait rien fait de mal ?
    • Jésus a obéi à son Père toute sa vie pour montrer l’amour de Dieu pour les hommes. Comme les hommes refusaient de recevoir cet amour, ils ont voulu tuer Jésus. Jésus l’accepte librement : Jésus donne sa vie par amour.
  • Est-ce que la vie de Jésus s’arrête là, sur la croix ?
    • Non, Dieu, son Père, ressuscite Jésus : il lui donne sa vie, la vie divine, éternelle. Dieu montre aux hommes que son amour est plus fort que la mort. Ainsi, Dieu offre à tous les hommes qui croient en lui la vie pour toujours. Il nous sauve de la mort.

Prière

Jésus,
tu donnes ta vie pour nous.
Tu nous sauves de la mort.
Merci, Seigneur.



Pour bien suivre la messe

Nous vous proposons un ordinaire au format A4 à imprimer et à plier en 2. 

© Images : Maïte Roche pour l’Évangile – Coloriage : J.-F. Kieffer – Textes : Yolande Bésida – Découvrons la parole Année B – Editions Mame-Tardy 2011 – © AELF pour les textes liturgiques et Magnificat pour l’ensemble de la newsletter.