Dimanche 30 mars 2025
Quatrième dimanche du Carême
Chers parents et catéchistes,
Pour répondre aux remarques des autorités religieuses concernant son attitude envers les pécheurs, ceux qui font du mal, Jésus raconte la parabole du père aux deux fils. À travers ce récit, c’est tout l’amour de Dieu notre Père qui est mis en valeur.

Petite histoire du quotidien pour comprendre l’Évangile
Un samedi, Arthur et Zoé font des courses avec leurs parents. Ceux-ci leur demandent de bien rester avec eux, car il y a beaucoup de monde. Mais les enfants s’arrêtent sans prévenir devant le rayon des jouets. Quand ils cherchent ensuite Papa et Maman, impossible de les retrouver. Les parents s’aperçoivent aussi de leur disparition et retournent sur leurs pas avec inquiétude. Quand ils se retrouvent enfin, Arthur et Zoé, honteux, baissent la tête, mais leurs parents sont si heureux de les retrouver qu’ils les serrent dans leurs bras et leur pardonnent
Cette histoire nous prépare à comprendre l’Évangile, où un fils fait bien pire qu’Arthur et Zoé. Que fait ce fils ? Et que fait son père en le retrouvant ? Écoutez bien.
Évangile du jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc15, 1-3.11-32
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
« Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
— Acclamons la Parole de Dieu.
Mots compliqués
Les publicains étaient des Juifs au service des Romains. Ils collectaient les impôts pour eux, et étaient très mal perçus des autres Juifs.
Les pécheurs sont ceux qui font des actes mauvais, méchants.
Dans la Bible, les scribes sont des spécialistes de la loi juive. On les appelle aussi docteurs de la Loi.
Récriminer, c’est râler, protester contre quelque chose ou quelqu’un.
Une parabole est un récit qui permet de donner un enseignement. C’est un exemple concret donné par Jésus pour faire passer un message.
Dilapider c’est dépenser beaucoup d’argent, souvent de façon non réfléchie.
La famine est le manque de nourriture.
Être saisi de compassion, c’est être touché par ce qui arrive à quelqu’un. On partage alors les peines de cette personne.
Quelques pistes pour partager l’Évangile
Le récit
- Que fait le fils ?
- Il réclame son « héritage », l’argent qu’il pourrait recevoir si son père était mort. Il part sans penser à la tristesse de son père, puis il fait des bêtises et perd tout. Pour trouver de quoi manger, il devient gardien de porcs, c’est-à-dire de cochons. Mais il est affamé et malheureux : il se souvient alors du bonheur chez son père, et revient honteux chez lui pour y devenir serviteur, puisqu’il ne mérite plus d’être son fils.
- Que fait le père ?
- Au début, à la demande de son fils, il lui donne tout ce qu’il peut et le laisse partir sans rien dire. Ensuite, il l’attend et, dès qu’il l’aperçoit, court vers lui. Il ne lui fait aucun reproche, l’embrasse et prépare une grande fête pour ce fils perdu et retrouvé. Il lui a tout pardonné.
Le message
- Qui est comme le fils de la parabole ?
- Il est un peu comme nous, quand nous pensons à nous avant de penser aux autres et à Dieu. Après, il nous arrive de le regretter et de pleurer, car penser uniquement à soi-même ne rend pas heureux en vérité.
- Et le père de la parabole, qui représente-t-il ?
- C’est Dieu : même quand on l’oublie et qu’on s’éloigne de lui, il nous attend. Et quand on revient vers lui, il nous accueille et nous pardonne, car il nous aime plus que tout.
Et nous ?
- À quel moment de la parabole le fils décide-t-il de revenir chez son père ?
- « Alors il réfléchit ». Dans sa tristesse, le fils a enfin pris du temps pour écouter son cœur et sa raison. Le Carême, ces quarante jours que nous vivons avant Pâques, est un moment privilégié pour réfléchir, comme le fils qui choisit de revenir vers son père : regrettons nos péchés et, surtout, croyons que Dieu nous attend, comme un père qui désire nous serrer dans ses bras.
Prière

Comme un papa
qui pardonne à son fils
de tout son cœur,
mon Dieu, tu me pardonnes
quand je viens vers toi,
me voici.

Le saint de la semaine

Saint François de Paule (1416-1507)
Fêté le 2 avril
François commence jeune à vivre en ermite, c’est-à-dire retiré du monde, dans sa ville natale de Paule, en Italie. Des chasseurs qui passent par là se convertissent et deviennent ses premiers compagnons. François fonde alors la congrégation des Minimes.
Pour bien suivre la messe
Nous vous proposons un ordinaire au format A4 à imprimer et à plier en 2.
© Images : Laure Fournier pour l’Évangile et Catherine Chion pour le saint – Coloriage : J.-F. Kieffer – Textes : Yolande Bésida – Découvrons la parole Année C – Editions Mame-Tardy 2012 – © AELF pour les textes liturgiques et Magnificat pour l’ensemble de la newsletter.