L'éditorial du mois
par David Gabillet, rédacteur en chef
Maître, il est bon que nous soyons ici !
L’exclamation de saint Pierre, témoin de la Transfiguration, est une invitation à planter sa tente au cœur de l’été. Une tente de la rencontre avec le Ressuscité pour prendre le temps de contempler ce qui nous a été promis. En Orient, la fête de la Transfiguration est dénommée metamorphosis car elle célèbre notre vocation à être divinisés, notre métamorphose en devenir puisque la transformation de nous-mêmes est déjà à l’œuvre, depuis notre baptême et dans l’espérance de la Vie qui nous est promise. Rassemblés sur la prairie d’un camp de jeunes, reçus dans l’ombre bienfaisante d’une petite chapelle de montagne, au calme d’un lieu de villégiature, ou même dans notre environnement de tous les jours, nous pouvons profiter de ces moments où il est bon que nous soyons là où nous sommes, pour nous laisser entraîner « à surmonter le scandale de la croix » (préface). Inutile de chercher à échapper aux épreuves qui nous assaillent, mais profitons de ces semaines estivales pour nous exposer « à l’œuvre (d)’une efficacité tranquille dont je crois qu’elle vient de Dieu et qu’elle trace l’air de rien son bienfaisant bonhomme de chemin en épousant les sinuosités de la vie ordinaire. Chez nous autres chrétiens, cela porte un nom : la grâce » (Denis Moreau). Nous y abandonner donnera tout son poids d’amour à notre existence.
Bel été à chacune et à chacun.
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