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Dimanche 6 avril 2025
Cinquième dimanche du Carême
Chers parents et catéchistes,
Les scribes et les pharisiens espèrent mettre Jésus dans l’embarras : va-t-il condamner une femme qui a péché ? Jésus les invite plutôt à regarder leur propre péché, en leur disant que seul celui qui est sans péché peut la condamner.
Et lui, le Saint, le Juste sans péché, ne la condamne pas non plus ! Il lui pardonne et lui demande de changer de vie.

Petite histoire du quotidien pour comprendre l’Évangile
En jouant au ballon trop près de la maison, Arthur et Zoé ont brisé une fenêtre. Leur père arrive en entendant le bruit et voit les enfants catastrophés. Il leur dit d’un ton ferme mais sans se fâcher : « Vous avez fait une grosse bêtise. Heureusement que vous ne vous êtes pas fait mal. Allez jouer plus loin. » Le soir, Arthur demande pardon à son père et l’interroge : pourquoi les a-t-il si peu grondés ? Le papa raconte alors : quand il était petit, il avait fait pire avec son ballon : il avait brisé une vitre, et un bout de verre avait blessé son petit frère.
Cette histoire nous prépare à comprendre l’Évangile. On amène à Jésus une femme qui a commis l’adultère : elle est allée vivre avec un homme qui n’est pas son mari. C’est un péché grave, une faute contre son mari et contre Dieu. La loi écrite par Moïse dans la Bible prévoit qu’on la lapide, c’est-à-dire qu’on la tue en lui lançant des pierres. Que fait Jésus ? Écoutez bien.
Évangile du jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean8, 1-11
En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
— Acclamons la Parole de Dieu.
Mots compliqués
Dans la Bible, les scribes sont des spécialistes de la loi juive. On les appelle aussi docteurs de la Loi.
Les pharisiens sont un groupe de Juifs du temps de Jésus qui respectent très strictement les Écritures.
Un adultère est le fait de tromper sa femme ou son mari. Ici, la femme a trompé son mari.
Lapider signifie tuer à coups de pierres.
Mettre quelqu’un à l’épreuve, c’est le tester, lui donner une chose difficile à faire pour voir comment il réagit.
Quelques pistes pour partager l’Évangile
Le récit
- Que fait Jésus ?
- Il est baissé et dessine dans la poussière. Deux fois, il se redresse pour parler. Une fois c’est aux scribes et aux pharisiens, c’est-à-dire à des gens qui connaissent très bien la Loi ; l’autre fois, c’est à la femme, mais Jésus ne la condamne pas. Il lui permet de repartir sans être punie, parce qu’il a effacé sa faute, comme un dessin dans la poussière.
Le message
- Pourquoi les scribes et les pharisiens ne tuent-ils pas la femme comme la Loi le dit ?
- Jésus les invite à reconnaître qu’eux aussi commettent des fautes. Pour ne pas condamner les autres, les enfermer dans leurs bêtises et leurs péchés, on a besoin de reconnaître qu’on n’est pas soi-même parfait.
- Pourquoi Jésus a-t-il le pouvoir d’effacer la faute de cette femme ?
- Parmi tous, Jésus est le seul sans péché, il a le droit de condamner, car seul Dieu est parfait. Mais le jugement de Dieu n’est pas une condamnation. À ses yeux, cette femme ne se réduit pas à son péché, il y a aussi du bien en elle. Dieu lui « pardonne », c’est-à-dire qu’il lui redonne sa confiance par-delà la faute et, ainsi, la rend capable de ne plus recommencer.
Et nous ?
- Parfois, nous sommes comme les scribes et les pharisiens, nous voulons punir quelqu’un qui a commis une faute. Que nous apprend l’évangile ?
- Nous devons nous rappeler qu’en nous comme en toute personne il y a et du bien et du mal, et surtout que l’on ne doit pas confondre une personne et son péché : ce qu’elle a fait n’est peut-être pas bien, mais il y a quand même du bien en elle, elle vaut plus que son péché.
- Parfois, nous sommes comme la femme, nous commettons des péchés. Que faire alors ?
- Lorsque nous nous sentons coupables, nous devons penser que Jésus est prêt à effacer notre faute comme un dessin dans la poussière : ainsi, il fait grandir ce qui est bon en nous et nous rend capable de ne plus recommencer.
Prière

Mon Dieu,
tu effaces mes fautes
et tu me rends capable
de ne plus pécher.
Merci, Seigneur.

Le saint de la semaine

Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719)
Fêté le 7 avril
Il est l’aîné de onze enfants d’une famille noble de juristes. À 11 ans, il se destine déjà à la prêtrise. Devenu prêtre, il fonde des écoles paroissiales pour les enfants pauvres et loge même parfois chez lui des instituteurs sans le sou. Grâce à lui naît alors l’Institut des frères des écoles chrétiennes, qui a bouleversé le système d’enseignement français.
Pour bien suivre la messe
Nous vous proposons un ordinaire au format A4 à imprimer et à plier en 2.
© Images : Laure Fournier pour l’Évangile et Catherine Chion pour le saint – Coloriage : J.-F. Kieffer – Textes : Yolande Bésida – Découvrons la parole Année C – Editions Mame-Tardy 2012 – © AELF pour les textes liturgiques et Magnificat pour l’ensemble de la newsletter.