Dimanche 17 septembre
24e dimanche du temps ordinaire A
Chers parents et catéchistes,
Quand Pierre demande « combien de fois faut-il pardonner ? » il pense que Jésus va répondre sept fois, qui est dans la Bible le chiffre de la perfection. Mais pour Jésus, il n’y a pas de limite : c’est toujours, tout au long de la vie. Dans cette parabole, le roi remet une immense dette au serviteur qui le lui demande. Mais celui-ci est incapable de faire de même pour quelqu’un qui lui doit beaucoup moins. Le roi lui reproche alors sa conduite.

Petite histoire du quotidien pour comprendre l’Évangile
À la plage, Arthur et Zoé construisent chacun un château de sable. Arthur secoue sa serviette : le sable vole… dans le pique-nique que maman est en train de préparer. Elle va se fâcher, mais Arthur s’écrie : « Pardon, pardon, pardon », et va l’aider à enlever le sable dans le pain et les fruits. Sa maman, attendrie, lui pardonne et Arthur retourne à son château. En creusant un tunnel, Zoé envoie du sable sur les murailles d’Arthur. Elle lui dit aussitôt : « Pardon, pardon, pardon… » Mais Arthur, furieux, détruit le château de Zoé. Elle crie, et maman qui a tout vu gronde très fort Arthur.
À la fin, la maman se fâche contre Arthur car il n’a pas pardonné à sa sœur, alors qu’elle lui avait pardonné une grosse bêtise. Cette histoire ressemble à ce que Jésus dit sur le pardon : combien de fois faut-il pardonner ? Écoutez bien.
Évangile du jour
Évangile de Jésus Christ
selon saint Matthieu18, 21-35
En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
« Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »
— Acclamons la Parole de Dieu.
Mots compliqués
Une dette, c’est une chose que l’on doit à quelqu’un.
Se prosterner, c’est s’incliner avec respect.
Être saisi de compassion, c’est ressentir une grande pitié et une profonde affection pour quelqu’un.
Les bourreaux sont les personnes chargées de l’exécution des punitions sur le corps de la personne qui est punie.
Quelques pistes pour partager l’Évangile
Le récit
- Combien de fois faut-il pardonner ?
- Faire redire la réponse de Jésus, le second passage en gras. Inviter ensuite les enfants à compter jusqu’ à 7 puis à continuer vers 77, pour les interrompre et conclure : 77 fois, c’est beaucoup ; 7 fois 77, encore plus. Jésus, en donnant ce chiffre, montre que l’on doit TOUJOURS pardonner : à chaque fois que l’on a été blessé.
Le message
- À qui Jésus demande-t-il de pardonner ?
- Un frère, c’est quelqu’un qui est proche, qu’on aime. Mais il peut nous faire du mal, exprès ou pas. On dit alors qu’on est offensé, blessé dans son cœur. On a alors envie de se défendre en blessant à son tour : en se moquant, en reprenant ce qui a été pris et même plus…
- Qu’est-ce que cela veut dire, « pardonner à son frère » : quels autres mots peut-on dire ?
- Dire « je te pardonne », c’est comme dire « même si tu m’as fait mal, tu es toujours mon frère, je t’aime quand même ». Pardonner, c’est donner « par-delà », donner encore plus d’amour.
- Qu’est-ce que cela change, d’être pardonné ?
- Le frère qui reçoit le pardon reconnaît qu’il a fait du mal et le regrette. Il est aimé malgré sa faute. Il reçoit beaucoup d’amour et doit être capable de pardonner à son tour.
Et nous ?
- Dieu nous pardonne toutes nos offenses, tout le mal, les blessures qu’on fait aux autres et à lui. Et il le fait « soixante-dix-sept fois sept fois », chaque fois que nous recommençons. Qu’est-ce que cela doit changer pour nous ?
- Jésus nous invite à reconnaître nos offenses, à les regretter, mais surtout, à recevoir l’amour infini que Dieu nous redonne toujours. Alors, nous pouvons pardonner à notre tour à notre « frère » ; dire à toute personne qui nous offense : « Je t’aime quand même, je t’aime encore plus. » Parfois c’est très difficile, et on peut demander à Jésus de nous aider.
- Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus l’explique à Pierre. Mais il l’avait déjà enseigné à tous, en leur apprenant la prière du « Notre Père » : quel passage y évoque le pardon ?
- C’est lorsque nous disons : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Nous demandons à Dieu de nous aimer plus fort que nous ; en recevant ainsi son amour infini, nous pouvons pardonner à nos frères.
Prière

Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés.

Le saint de la semaine

Sainte Marie-Émilie de Rodat (1787-1852)
Fêtée le 19 septembre
La jeune Marie-Émilie se sent appelée à vivre pour Dieu, mais dans quel couvent ? En 1815, elle entend évoquer un souci préoccupant : il n’y a plus d’écoles gratuites dans le Sud-Ouest de la France. Bientôt, quarante enfants s’entassent dans la chambre de Marie-Émilie, où elle leur fait la classe, avant de trouver des locaux plus grands et l’aide de l’Église pour fonder un ordre de religieuses enseignantes.
Pour bien suivre la messe
Nous vous proposons un ordinaire au format A4 à imprimer et à plier en 2.
© Images : Catherine Chion pour l’Évangile et pour le Saint de la semaine – Coloriage : J.-F. Kieffer – Textes : Yolande Bésida – Découvrons la parole Année A – Editions Mame-Tardy 2013 – © AELF pour les textes liturgiques et Magnificat pour l’ensemble de la newsletter.