La foi de l’étranger

Le 9 octobre 2022

Partager sur :

dimanche 9 octobre

28e dimanche du temps ordinaire

« Si nous manquons de foi, lui, le Christ, reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. » (Cf. 2 Tm 2, 13)

Bonne fête ! Denis, Ghislain, Ghislaine, Sarah, Sibylle

La foi de l’étranger

Père Olivier Praud

Un Syrien, un Samaritain. Quelle est cette différence qui rend possible la foi chez ceux qui y sont si étrangers, là où ceux qui devraient la reconnaître en sont empêchés ? Et comme en écho, qu’est-ce qui résiste à ce que la foi accomplisse définitivement son œuvre en chacun ? Il serait simpliste de vouloir dresser une liste des multiples lèpres ou boursouflures qui entravent ce chemin de confiance avec Dieu. Paul esquisse pourtant une réponse à Timothée, son fidèle compagnon : Si nous manquons de foi, [Dieu] reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. La foi est donc la réponse humaine à la fidélité de Dieu. À l’étrangeté dont chacun est porteur répond la communion infinie de Dieu avec tous les hommes. Plus même, Dieu ne cesse pas d’agir pour nous faire retrouver cette dignité originelle d’avoir été créés à son image. Pas étonnant, alors, que le risque de se méprendre surgisse toujours. Dieu ne sauve pas par sélection, mais par adoption. Il veut faire de tout cela même qu’il est en lui-même : don absolu et alliance. Pour cela, le Christ trace un itinéraire accessible à chacun : reconnaître l’œuvre de Dieu et lui rendre grâce pour ses dons. La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Ainsi, le regard apprend à dépasser ce qui le rebute ou le dérange pour y contempler le visage humain de Dieu, sa manière à lui de venir à notre rencontre aujourd’hui encore. Autrefois, il a pris le visage de Naaman. Et aujourd’hui ? n

Suggestion de prière universelle pour la messe

Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.

Élargissons notre supplication à la mesure de la charité du Christ et présentons à Dieu les intentions de nos frères les hommes.

Béni sois-tu, toi qui donnes vie à ton Église. Qu’elle soit signe de salut pour tous les peuples.

Béni sois-tu, toi qui nous invites à nous déposséder de tout ce qui pourrait faire obstacle à la grâce. Donne à ceux qui te sont consacrés de te choisir comme seul trésor.

Béni sois-tu, toi qui touches les cœurs endurcis. Inspire à chacun que le salut, source de la foi, est offert à tous les hommes.

Béni sois-tu, toi qui rassembles notre communauté paroissiale chaque dimanche pour te glorifier à pleine voix. Fais grandir en elle le témoignage de l’unité.

Père très bon, qui connais les besoins de tous les hommes, exauce les prières de ceux qui te rendent grâce. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Partager sur :

Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York