dimanche 11 juin
Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ
Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et est rempli de douceurs ! Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l’on nous propose le Christ, qui est vraiment Dieu ?
(Cf. St Thomas d’Aquin)
Bonne fête ! Barnabé, Yolande, Jolaine, Yolann, Yolène, Marie-Rose, Paule (Frassinetti)
Manger le Fils ?
(Jean 6, 51-58)
Père Philippe Lefebvre, o.p.
Il faut comprendre les réactions offusquées de l’entourage de Jésus : « boire le sang » est un interdit fondamental dans l’Ancien Testament, maintes fois répété. Le sang passe en effet pour être le siège de la vie et Dieu menace de retrancher de son peuple toute personne qui absorberait du sang animal et, d’autant plus, du sang humain (voir, par exemple, Lv 17, 10-14). Manger la chair humaine est une pareille abomination : elle est gorgée de sang ; de plus, le corps définit tellement la personne que, quand on meurt, on est censé descendre au shéol avec son corps ou une forme qui en émane (cf. Gn 37, 35).
Mais, comme cela arrive dans la Bible, un interdit absolu a pour but de préserver une expérience rare, profonde, qui est à vivre avec Dieu et par lui. L’interdit sert à barrer la route aux malfaçons, aux malversations humaines qui pourraient saccager cette expérience unique, précieuse. Ainsi, il est totalement impossible de voir Dieu, sauf pour celles et ceux qui le voient, selon un cheminement à faire avec lui. De même, il est défendu d’absorber chair et sang, parce qu’il existe une occasion où une telle pratique est possible : quand c’est le Fils de Dieu qui donne sa chair à manger et son sang à boire. Cela ne se fait pas par un acte barbare d’anthropophagie. Tout se passe au contraire au fil d’une intime et intense fréquentation du Fils venu dans notre chair ; au long d’une marche avec lui où notre chair et la sienne se rencontrent, où le geste qu’il invente le déploie en nous et nous, en lui. n
Suggestion de prière universelle pour la messe
Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Unis par l’écoute de la Parole, élargissons notre prière à la mesure de la charité du Christ et présentons au Père nos intentions de prière.
Pour que l’Église distribue inlassablement le pain
de la Parole et de l’eucharistie.
Pour que les chefs d’État aient le souci du partage
équitable des ressources entre les hommes.
Pour les chrétiens persécutés qui sont empêchés
de célébrer l’eucharistie.
Pour ceux auxquels une situation particulière ne permet
pas de recevoir le Corps du Christ.
Pour ceux qui portent la communion aux personnes malades.
Pour les enfants et les adultes qui reçoivent aujourd’hui l’eucharistie pour la première fois.
Dieu qui vois les besoins des hommes, exauce nos humbles prières et fais de nous un seul corps. Par Jésus Christ, ton Fils et notre Seigneur.