Soyons saints août
Bienheureux Jean Bourdon
Une porte sur le ciel
De l’aveu même du terrible capitaine des Deux-Associés, les prêtres réfractaires entassés sur son vaisseau négrier ont été « rayés du livre de la République ». Entre avril 1794 et janvier 1795, plus de huit cents prêtres ayant refusé la Constitution civile du clergé sont détenus dans des conditions effroyables, sur les pontons de Rochefort, prisons flottantes en rade à l’embouchure de la Charente. Vêtus de loques, couverts de vermine, nourris de pain véreux, ils se considèrent comme « les plus malheureux des hommes, les plus heureux des chrétiens ». L’un d’eux, Jean Bourdon (1747-1794), capucin de Normandie, gardien du couvent de Sotteville, est probablement emporté par l’épidémie de typhus qui se déclare à l’été 1794. Il laisse le souvenir d’un religieux de grand mérite, qui met ses talents naturels et surnaturels à soulager ses confrères.
Le martyre est un don particulier du Saint-Esprit, et le bienheureux Jean Bourdon est demeuré fidèle jusqu’au don de sa vie pour le Christ.
Temps de silence
Par son intercession, à lui qui s’est fait pauvre, demandons de nous enrichir de la pauvreté pour qu’en suivant le chemin des béatitudes nous recevions le Royaume qui nous est déjà donné.
Ce mois-ci, à l’écoute de Maurice Tornay
Il faut l’aimer, la terre, bien sûr ; mais il ne faut l’aimer, que pour autant qu’elle nous conduit à Dieu, que pour autant qu’elle nous dit combien Dieu est mystérieux et bon et beau et miséricordieux.