dimanche 8 décembre
2e dimanche de l’Avent
Saint Jean Baptiste dans le désert,
gravure, xixe s.
Le triomphe de Dieu
Père Foucauld Pommier
Dimanche dernier, nous avons entendu la promesse : le Seigneur vient. Dans la foi et l’espérance notre regard se tournait résolument vers l’avenir glorieux du Christ pour nous mettre en route. Voilà qu’aujourd’hui les textes nous ramènent à notre histoire, à notre temps, à notre aujourd’hui : « L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, etc. » Le salut apporté par le Christ et qui s’achèvera parfaitement lors de son retour glorieux doit s’accomplir dans notre histoire. Il doit s’accomplir aujourd’hui pour nous. Il ne suffit pas d’attendre passivement la venue du Christ. Dès aujourd’hui il nous faut nous laisser entraîner par lui pour le rejoindre.
Ainsi dans l’Évangile, Jean Baptiste prêche-t-il la conversion des péchés. L’Avent nous rappelle que le temps qui nous est donné sur cette terre est une grâce de Dieu pour nous laisser le temps d’accueillir sa miséricorde. C’est une opportunité qui nous est donnée pour revenir à Dieu. Le temps est l’espace dans lequel la grâce de Dieu se meut.
Ainsi l’Avent est-il le temps de la conversion joyeuse : « Ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe. » Une âme qui revient vers Dieu est un triomphe pour lui.
L’Église en pèlerinage
Il y a soixante ans, le 21 novembre 1964, les pères conciliaires adoptaient à la quasi-unanimité la constitution dogmatique sur l’Église, Lumen gentium. Il y a là sans doute une occasion pour nous de relire pendant ce temps de l’Avent ce très beau texte. Un texte certes très dense et pas toujours simple à comprendre mais d’une grande profondeur. Le chapitre 7 de cette constitution rejoint la spiritualité de l’Avent en s’intitulant : « Le caractère eschatologique de l’Église en pèlerinage et en union avec l’Église du ciel. » En voici un passage :
« La nouvelle condition promise et espérée a déjà reçu dans le Christ son premier commencement ; l’envoi du Saint-Esprit lui a donné son élan et par lui elle se continue dans l’Église où la foi nous instruit sur la signification même de notre vie temporelle, dès lors que nous menons à bonne fin, avec l’espérance des biens futurs, la tâche qui nous a été confiée par le Père et que nous faisons ainsi notre salut » (Lumen gentium, n° 40).
La signification même de notre vie temporelle est de nous placer dans l’élan du Saint-Esprit qui nous pousse aujourd’hui à revenir à Dieu comme le peuple hier est revenu de l’Exil. Soyons le triomphe de Dieu. n
Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Azucena, Concepción, Romaric, Romarie, Thibaud (de Marly)
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