dimanche 1er décembre
1er dimanche de l’Avent (C)
La Parousie,
gravure, xixe s.
Voici venir des jours…
Père Foucauld Pommier
Trop souvent, le temps de l’Avent est celui de la nostalgie puisque c’est celui de l’enfance. Notre regard se tourne vers le passé, on se rappelle les Noëls de notre enfance. Souvenirs heureux ou douloureux. Avec l’Avent les jours baissent et la nuit grandit. Le temps passe, le monde vieillit… Mais alors que nos regards se tournent vers le passé, voilà que les premiers mots des textes que nous propose la liturgie nous projettent vers l’avenir : « Voici venir des jours… » Au milieu du fracas du monde et des journaux télévisés, il y a une bonne nouvelle qui vient sans faire de bruit.
Redresser la tête et prier
Ainsi le temps de l’Avent n’est pas celui de la fatalité du temps qui passe et des nuits qui se rallongent. C’est le temps de la mise en route avec espérance. Haut les cœurs ! « Redressez-vous et relevez la tête », dit le Seigneur dans l’Évangile. Alors que le monde est désemparé, dans la peur et l’affolement, il ne doit pas en être ainsi pour nous. Le paradis n’est pas derrière nous puisque l’enfant Jésus vient demain. Voilà pourquoi le Seigneur nous invite à redresser la tête et à prier. Jésus a bien conscience des souffrances de nos vies et de notre monde mais ces douleurs, il veut les retourner en espérance, un peu comme celles de l’enfantement qui se muent en joie d’une naissance. Notre attente est un temps de la croissance dans la foi, l’espérance et la charité comme nous y invite saint Paul : « Que le Seigneur vous donne un amour de plus en plus intense et débordant. Faites donc de nouveaux progrès. » En relevant la tête nous verrons qu’un chemin existe. Il est long mais il est pour nous l’opportunité de grandir en charité et de nous tenir debout lorsque le Seigneur arrivera.
Mise en route
Cette mise en route du temps de l’Avent trouve un écho particulier dans notre actualité récente. Voici quelque temps déjà que le pape François a convoqué l’Église en synode. Le but d’un synode n’est rien d’autre que de nous mettre en route, de nous rappeler que l’Église doit toujours avoir le regard tourné vers l’avenir et non pas vers le passé. Il nous faut donc prier pour que le synode porte les fruits d’une charité toujours plus débordante et intense au sein de l’Église, et qu’il soit l’occasion pour nous de nouveaux progrès. Puissions-nous discerner au-delà de toute vicissitude le souffle de la bonne nouvelle : le Seigneur vient, et quand il viendra nous trouvera-t-il debout ? n
Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Charles (de Foucauld), Éloi, Florence, Florentine, Florise
Retrouvez un programme inédit de chants pour la messe dominicale sur www.magnificat.fr/celebrer
