dimanche 27 juillet
17e dimanche du temps ordinaire
Journée mondiale des grands-parents
et des personnes âgées
Le Sermon sur la montagne,
Gustave Doré (1832-1883).
Le don de la paternité divine
Père Foucauld Pommier
Pour les chrétiens du xxie siècle, il est évident de s’adresser à Dieu comme à un père, voire comme à un ami. Il est presque admis naturellement qu’il n’y a pas de tabou avec Dieu, nous pouvons lui parler de tout et tout lui demander.
Mais à bien y regarder, la prière n’est pas une chose si évidente. Parce qu’il est Dieu tout de même et que nous ne sommes que ses créatures. Comment nous adresser à Dieu d’une manière qui soit juste ? Quel ton adopter qui soit le plus respectueux de sa condition et de la nôtre ? Qu’est-on autorisé à lui demander ou non ?
Que nous appelions Dieu « notre Père » n’a rien d’évident ni de naturel. Si nous pouvons le faire, c’est par un don inestimable du Christ qui nous fait entrer dans son intimité avec son Père. Il est le Père de Jésus avant d’être le nôtre, mais par grâce, par le don du baptême, nous entrons dans cette filiation. Le plus beau cadeau de Dieu pour nous est peut-être celui-ci : il se fait tellement proche de nous que nous pouvons l’appeler « Père ». Imaginez la gratitude d’un enfant laissé à l’abandon, qui trouve un homme bon qui fait de lui son fils adoptif. L’humanité ressemble à cet enfant qui s’est trouvé, par faute de son péché, à errer seul sous la menace de l’Ennemi. Mais Dieu nous a recueillis par son Fils et a fait de nous ses enfants, de sorte que désormais nous pouvons l’appeler « Père ». Jésus nous fait tellement entrer dans l’intimité de sa relation avec son Père qu’il nous invite même à être sans-gêne avec lui ! Pas de honte devant Dieu : tout peut lui être dit et demandé. Nous pouvons même lui demander notre pain quotidien, ce qui peut sembler un peu trivial, mais qui est la demande première d’un enfant à son père.
Prenons donc conscience de la chance que nous avons de pouvoir appeler Dieu « notre Père ». Nous le disons chaque jour, apprenons à le dire avec un cœur rempli de gratitude.
Joyeux anniversaire !
Le 25 juillet 325 se clôturait le concile de Nicée lors duquel fut proclamée solennellement la foi catholique en réponse à l’hérésie arienne. Nous célébrons donc ce mois-ci le 1700e anniversaire de ce concile qui a marqué la tradition chrétienne, puisque nous récitons encore aujourd’hui, dans sa version complétée à Constantinople en 381, le symbole dit « de Nicée-Constantinople ». À Nicée, il fallait répondre à l’arianisme qui remettait en question la divinité du Christ. C’est ainsi que nous disons aujourd’hui que nous croyons « en un seul Seigneur, Jésus Christ, […] consubstantiel au Père ». C’est bien parce qu’il est consubstantiel au Père que le don qu’il nous a fait en nous faisant partager sa filiation est absolument inestimable. Notre gratitude ne doit en être que plus grande. n
Découvrez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Nathalie, Natacha, Natalène, Natalia