La meilleure part

Le 20 juillet 2025

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dimanche 20 juillet

16e dimanche du temps ordinaire

Le Christ chez Marthe et Marie,
Caspar Luyken (1672-1708), Amsterdam, Rijksmuseum.

La meilleure part

Père Foucauld Pommier

Quelle est donc cette « meilleure part » que le Seigneur nous invite à prendre ? Comme souvent dans l’Évangile, il y a une opposition entre les réalités de la terre et les réalités du ciel. Ce dimanche encore, dans l’Évangile, Jésus confronte le choix de Marie d’être tout entière à son écoute et celui de Marthe qui se soucie des affaires de ce monde. Ce que Jésus reproche à Marthe, ce n’est pas de s’être mise au service. Il lui reproche d’être entièrement accaparée par ce service, de se soucier de biens des choses au point, semble-t-il, d’être déconnectée des paroles de Jésus. Se faire du souci pour les choses matérielles est souvent critiqué dans l’Évangile puisque le propre du disciple, c’est la paix et la confiance en Dieu. Plus loin, dans le même Évangile, Luc nous retranscrit ce conseil à propos de la providence divine : « Ne cherchez donc pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux » (Lc 12, 29). Marthe s’inquiète de ce qu’il y aura dans l’assiette, alors que Marie s’occupe de ce qu’il y aura dans son cœur. La véritable opposition dans cet Évangile n’est donc pas tant entre le service et la prière qu’entre la confiance et le souci.

La « meilleure part » que Marie a choisie est donc la confiance en Dieu, autrement dit la foi et la proximité avec le Christ. En toute chose, il nous faut aussi trouver cette foi. Que nos multiples occupations ne soient plus pour nous une cause de soucis mais une occasion de nous remettre encore un peu plus dans les mains de Dieu. « Marie a choisi la meilleure part », que ce soit la nôtre aussi !

Mois des Marie

Le mois de juillet est aussi le mois de Marie, ou plus exactement le mois des Marie. À une semaine d’intervalle, nous fêtons sainte Marie Madeleine, le 22 juillet, puis sainte Marie de Béthanie avec sa sœur Marthe, le 29 juillet. Le débat est encore ouvert quant à savoir si ces deux Marie ne sont en réalité qu’une seule et même personne. Toujours est-il que ces deux fêtes nous permettent de célébrer deux modèles de disciples. En Marie Madeleine, nous reconnaissons la pécheresse convertie qui bénéficiera la première de l’apparition du Ressuscité et en sera le premier témoin. En Marie et Marthe de Béthanie, nous avons les deux amies proches du Seigneur, unies par une même foi : « Je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu » (Jn 11, 27). Le destin unira finalement ces femmes puisque La Légende dorée les fera accoster ensemble dans le sud de la France. Marie Madeleine (comme Marie de Béthanie) est célébrée à la Sainte-Baume et Marthe, à Tarascon. En ce mois des Marie, demandons au Seigneur la même confiance en ce Dieu qui fait miséricorde et qui sauve de la mort. n

Découvrez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.

Bonne fête ! Aurèle, Marguerite (d’Antioche), Marina,
Élie, Éliette, Elliott, Apollinaire (de Ravenne)

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Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York