Soyons saints août
Bienheureux Karl Leisner
L’espérance
Formé à la spiritualité de Schönstatt, Karl Leisner (1915-1945), séminariste du diocèse de Münster, a décelé très tôt l’imposture du nazisme. Au lendemain de l’attentat manqué contre Hitler, il susurre : « Dommage qu’il n’y soit pas resté. » C’est l’arrestation immédiate. Envoyé à Dachau en décembre 1940, il y rejoint le Block 26 des ecclésiastiques allemands. Miné par la tuberculose, il n’a pas renoncé au sacerdoce. L’internement à Dachau de Mgr Piguet, évêque de Clermont-Ferrand, en 1944, rend son désir possible. On trouve de l’huile sainte, des ornements liturgiques ; un bénédictin façonne la crosse, un déporté russe, la bague épiscopale. À l’aube du 17 décembre 1944, Karl Leisner est secrètement ordonné, et le 26, il célèbre son unique messe. À peine libre, il meurt ayant écrit : « Bénis aussi, Très-Haut, mes ennemis ! »
Malgré la brièveté de son ministère, le bienheureux Karl a manifesté la beauté du sacerdoce : actualiser le sacrifice du Christ et réconcilier les hommes entre eux et avec Dieu.
Temps de silence
Demandons, par son intercession, d’être unis toujours plus étroitement au mystère du Christ à chacune de nos eucharisties.
Ce mois-ci, à l’écoute de saint Dominique
Nous moissonnons les biens de chair de ces pèlerins sans semer en eux les biens de l’esprit. Prions à genoux et supplions de comprendre et de parler leur langue pour que nous puissions leur annoncer le Seigneur Jésus.