Béni soit le Seigneur
qui entend la voix de ma prière !
Seigneur, mon rocher, c’est toi que j’appelle :
ne reste pas sans me répondre.
Entends la voix de ma prière quand je crie vers toi,
quand j’élève les mains vers le Saint des Saints !
Le Seigneur est ma force et mon rempart ;
à lui, mon cœur fait confiance :
il m’a guéri, ma chair a refleuri,
mes chants lui rendent grâce.
Le Seigneur est la force de son peuple,
le refuge et le salut de son messie.
Sauve ton peuple, bénis ton héritage,
veille sur lui, porte-le toujours.
Séquence
Debout, la Mère douloureuse
sur le Calvaire était en larmes
devant son Fils crucifié.
Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem
pertransivit gladius.
Dans son âme qui gémissait,
toute brisée, endolorie,
le glaive était enfoncé.
O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !
Qu’elle était triste et affligée,
la Mère entre toutes bénie,
la Mère du Fils unique !
Quae maerebat et dolebat
pia Mater, cum videbat
Nati poenas incliti.
Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait,
la tendre Mère, en contemplant
son divin Fils tourmenté !
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio ?
Quel est celui qui sans pleurer
pourrait voir la Mère du Christ
dans un supplice pareil ?
Quis non posset constristari,
piam Matrem contemplari,
dolentem cum Filio ?
Qui pourrait, sans souffrir comme elle,
contempler la Mère du Christ
douloureuse avec son Fils ?
Pro peccatis suae gentis
vidit Iesum in tormentis
et flagellis subditum.
Pour les péchés de tout son peuple,
elle le vit dans ses tourments,
subissant les coups de fouet.
Vidit suum dulcem Natum
morientem desolatum,
cum emisit spiritum.
Elle vit son enfant très cher
mourir dans la désolation,
alors qu’il rendait l’esprit.
Eia, Mater, fons amoris,
me sentíre vim doloris
fac, ut tecum lugeam.
Daigne, ô Mère, source d’amour,
me faire éprouver tes souffrances
pour que je pleure avec toi.
Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.
Fais qu’en mon cœur brûle un grand feu
pour mieux aimer le Christ mon Dieu
et que je puisse lui plaire.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
cordi meo valide.
Ô sainte Mère, daigne donc
graver les plaies du Crucifié
profondément dans mon cœur.
Tui Nati vulnerati,
tam dignati pro me pati
poenas mecum divide.
Ton enfant n’était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi part à ses peines.
Fac me vere tecum flere,
Crucifixo condolére,
donec ego vixero.
Qu’en bon fils je pleure avec toi,
qu’avec le Christ en croix je souffre,
chacun des jours de ma vie !
Iuxta crucem tecum stare
ac me tibi sociare
in planctu desidero.
Être avec toi près de la croix
et ne faire qu’un avec toi,
c’est le vœu de ma douleur.
Quando corpus morietur,
fac ut animae donétur
paradísi gloria.
Au moment où mon corps mourra,
fais qu’à mon âme soit donnée
la gloire du Paradis.
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse Vierge Marie ! Près de la croix du Seigneur, sans connaître la mort elle a mérité la gloire du martyre. Alléluia.