À l’école du Christ

Le 7 septembre 2025

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dimanche 7 septembre

23e dimanche du temps ordinaire

Parabole de la tour inachevée,
bois gravé.

À l’école du Christ

Christelle Javary

Commencer par s’asseoir… Le conseil de Jésus dans l’Évangile de ce dimanche fera soupirer bien des parents. Combien rêveraient d’en avoir le temps, alors qu’ils inspectent les cartables, courent acheter les fournitures scolaires (le cahier, à petits ou grands carreaux ?), inscrivent un enfant au judo et l’autre à la chorale… sans oublier les scouts et le caté !

Commencer par s’asseoir permet de reprendre conscience de l’essentiel. Que nous soyons concernés ou non par la rentrée scolaire, nous sommes tous à l’école… du Christ. L’Évangile précise que de grandes foules faisaient route avec Jésus : quel succès ! Mais Jésus ne recrute pas de sympathisants d’un jour, il cherche d’authentiques disciples, qui écoutent sa parole et la mettent en pratique. Commencer par s’asseoir, c’est prendre la mesure d’un tel engagement. Mieux vaut d’ailleurs être assis pour entendre cette parole si exigeante : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » On a connu discours plus « vendeur ». Jésus veut-il décourager mêmes les meilleures volontés ?

L’esclave devient un frère

La deuxième lecture fournit un exemple concret de renoncement qui est une libération. Un nommé Philémon est devenu chrétien grâce à saint Paul. Il a un esclave nommé Onésime qui s’enfuit pour rejoindre l’Apôtre, alors emprisonné, et recevoir le baptême de sa main. Saint Paul fait le choix de renvoyer Onésime à son maître en invitant ce dernier, par une lettre, à considérer désormais son esclave comme un frère en Christ. Une conversion qui est une révolution ! En effet, Onésime appartient à Philémon selon la loi de l’époque et, de plus, porte un nom signifiant « utile » en grec, comme si son seul destin était de servir. Saint Paul encourage une double libération : libération de l’esclave, désormais regardé comme une personne ; libération du maître, qui « renonce à ce qui lui appartient » pour agir en authentique disciple du Christ.

Savoir humain et sagesse divine

En 2025, quatre des cinq universités catholiques de France, les « Cathos », fêtent le 150e anniversaire de leur fondation : Angers, Lille, Lyon, Paris. Des évêques et des laïcs très mobilisés ont « commencé par s’asseoir » pour examiner les opportunités offertes par une nouvelle loi, puis considérer ce qui était nécessaire : de l’argent, des professeurs, des locaux… Enfin, ils se sont levés, ils se sont lancés, animés par un projet magnifique et toujours d’actualité : se donner la peine de « trouver avec effort ce qui est à notre portée » pour conjuguer la recherche du savoir humain et de la sagesse divine. En développant les talents et la personnalité des jeunes, les « Cathos » continuent de rendre un précieux service à l’Église et à la société. n

Découvrez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.

Bonne fête ! Reine, Alise, Régina, Régine, Roxane, Madelberte

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Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York