Soyons saints août
Bienheureuse María Rafols
Héroïne de la charité
Dans un siècle de fureur et de sang (guerre d’Indépendance de l’Espagne), la Catalane María Rafols (1781-1853) ouvre une voie de douceur et d’accueil aux plus fragiles. À l’appel du père Juan Bonal, avec onze compagnes, elle fonde, en 1804, les Sœurs de la Charité de Sainte-Anne, près de l’hospice des vieillards de Saragosse. Elle dirige la congrégation d’une âme vaillante pendant près de cinquante ans, à travers beaucoup d’épreuves, affrontant tour à tour l’hostilité des autorités de l’hôpital, le siège de Saragosse par les armées de Napoléon, la première guerre carliste, la perte de neuf jeunes sœurs lors des affrontements, la détention, l’exil, la destitution de ses responsabilités. Elle ne cesse jamais de prodiguer les soins aux blessés, aux malades, aux sans-abri, aux déments, et consacre ses dernières forces aux orphelins.
À la suite du Christ et en donnant, comme lui, « sa vie en rançon pour la multitude », María, contemplative en action, a entrepris un « chemin de service aux malades ».
Temps de silence
La vie de la bienheureuse María Rafols nous donne à contempler l’action divine ; qu’à sa prière, quelles que soient nos vocations, nous ayons la certitude que Dieu a un projet de sainteté pour chacun.
Ce mois-ci, à l’écoute de Maurice Tornay
La prière, c’est la toute-puissance de Dieu entre nos mains. Convertir, je ne le savais pas, maintenant je le sais, convertir est l’œuvre de Dieu seul.