dimanche 17 novembre
33e dimanche du temps ordinaire
Journée mondiale des pauvres
Journée du Secours catholique (en France)
Donne les biens que tu possèdes en abondance. Puisque tu donnes avec ce que tu tiens de Dieu, c’est de la restitution. (St Augustin)
Apocalypse,
bois gravé, xve s.
Ces temps sont les derniers !
Père Olivier Praud
Les scénarios apocalyptiques des lectures de ce dimanche n’ont rien à envier à l’actualité de notre temps. Au milieu des différents conflits qui secouent notre monde, les hommes semblent être les jouets de puissances qui leur échappent. Qu’elles soient politiques, économiques, sociales ou environnementales, elles impriment leur marque sur chacun, et plus particulièrement sur les plus faibles et les plus pauvres. Plus encore, tout semble vaciller au rythme des changements radicaux des compréhensions de l’humanité de ce qui la définit et dessine son avenir commun. Pourtant, face au chaos qui semble tout emporter, Jésus fait entendre une espérance inattendue : « Le Fils de l’homme est proche, à votre porte. » Autrement dit, notre histoire n’avance pas vers sa perte pour sombrer dans un néant indescriptible. Le prophète Daniel n’annonce pas autre chose en voulant raviver l’espérance de ses contemporains, alors qu’une fois encore la survie du peuple d’Israël semblait encore compromise par les puissances de l’époque : Ton peuple sera délivré. Plus encore, au milieu des vicissitudes de l’histoire, s’approche celui qui est le commencement et la fin de cette histoire et qui lui donne son sens en plénitude. En Jésus, dans sa mort et sa résurrection, l’histoire des hommes trouve son centre de gravité. C’est bien le sens profond de la parabole du figuier qu’il raconte à ses contemporains. Les frondaisons attendries de l’arbre désignent la venue d’un monde nouveau dont la clé est l’amour, où les logiques des guerres et des puissances sont renversées par celle du don et de la grâce.
S’établir dans un bonheur durable et profond
Ce dimanche est celui de la 8e Journée mondiale des pauvres. Mystérieusement, leur présence rappelle à tous qu’un monde va vers sa fin, celui du calcul et de l’exclusion. Le monde nouveau se construit patiemment au rythme de la charité. Il n’est pas le résultat d’une mécanique menée au rythme épuisant d’un progrès inéluctable. Il est le fruit de tous les gestes de pardon et d’attention que l’on donne autour de soi. Il s’édifie par des hommes et des femmes qui vivent selon la logique de l’amour divin. La charité est l’ultime parole de Jésus qui ne passera jamais et qu’il a prononcée une fois pour toutes : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). S’unir aux nombreux membres du Secours catholique qui œuvrent auprès des plus pauvres devient la meilleure des manières de combattre le catastrophisme ambiant. Une charité qui se donne de la peine est le plus beau des apprentissages de l’espérance. n
Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Élisabeth (de Hongrie), Hilda, Ilda, Lazare (l’Iconographe), Salomé
Retrouvez un programme inédit de chants pour la messe dominicale sur www.magnificat.fr/celebrer