L’espérance ne déçoit pas

Le 5 janvier 2025

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dimanche 5 janvier

Épiphanie du Seigneur

L’Adoration des mages,
gravure, xixe s.

L’espérance ne déçoit pas

Christelle Javary

Comme Abraham à qui Dieu a dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux » (Gn 15, 5), les mages ont scruté le firmament au point d’y distinguer une étoile inconnue. Comme Abraham, ils ont tout quitté pour aller vers un pays lointain. Comme Abraham, ils désiraient qu’un fils leur soit accordé ; non pas cependant à titre de descendant, mais en tant que « roi des Juifs » à vénérer. Étrange idée, tout de même, de se sentir à ce point concernés par un petit prince étranger. Ont-ils eu l’intuition, en contemplant la mystérieuse étoile, qu’elle était un signe à la fois céleste et divin ? Les mages sont partis en pèlerins, les yeux fixés vers le ciel et le cœur habité d’un fervent désir. Rien n’a pu les décourager, pas même le fait d’ignorer où ils devaient se rendre. Quel contraste entre la confiance qui les porte et le tourment d’Hérode, roi des Juifs, se découvrant un rival ! C’est pourtant lui qui donnera l’ultime indication dont les mages ont besoin – c’est à Bethléem que le Messie doit naître. En retrouvant l’étoile, ils éprouvent une très grande joie, prélude à la rencontre tant désirée avec l’enfant. Leur désir est accompli, et même comblé. Le cœur brûlant, ils peuvent repartir chez eux, par un autre chemin, précise l’Évangile. Au-delà de la nécessité d’éviter Hérode, on peut entendre que leur vie ne sera jamais plus comme avant.

Pèlerins de l’année jubilaire

En cette année 2025 qui commence, nous est donnée la grâce d’une année jubilaire, et il ne tient qu’à nous de la vivre en pèlerins, que nous ayons ou non la chance d’aller jusqu’à Rome. Car le pèlerinage est d’abord un état d’esprit. « Se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie », écrit le pape François dans la bulle d’induction du jubilé, intitulée Spes non confondit« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Si nous avons l’impression de faire du surplace ou de tourner en rond, il est temps de prendre modèle sur les mages et de partir, guidés par une étoile, à la rencontre de notre Seigneur. L’année jubilaire nous invite à rendre grâce à Dieu pour tous ses dons. Bien sûr, le monde est rempli de choses peu réjouissantes, et notre propre péché, hélas, y contribue. Mais, comme l’écrit le pape, « il faut prêter attention à tout le bien qui est présent dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de se considérer dépassé par le mal et par la violence ». La violence est d’ailleurs présente dans l’épisode des mages, puisque Hérode a le sinistre projet de faire périr l’enfant. Pourtant, une étoile brille dans la nuit noire et les voyageurs, parvenus au but, éprouvent une très grande joie. Que cette joie soit nôtre tout au long de cette année et témoigne de l’espérance qui nous habite. n

Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.

Bonne fête ! Édouard, Édouardine, Déogratias, Émilienne, Émiliane, Gerlac

Retrouvez un programme inédit de chants pour la messe dominicale sur www.magnificat.fr/celebrer

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Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York