dimanche 5 novembre
31e dimanche du temps ordinaire
La parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement, non pas une parole d’homme, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants. (Cf. 1 Th 2, 13)
Bonne fête ! Bertille, Sylvie, Sylviane, Sylvette
Père, maître ?
Frère Philippe Lefebvre, o.p.
Cet évangile peut être dérangeant pour beaucoup : le refus des titres – y compris de celui de père – semble aller à l’encontre de traditions vénérables dans l’Église. Et puis, comme certains le soutiennent aujourd’hui, ne faut-il pas retrouver les notions de « maître » et de « père » ? Ne sommes-nous pas en mal de paternité dans nos sociétés qui voudraient affranchir les citoyens des tutelles paternelles ou magistrales ?
C’est que la réalité doit précéder le mot. Dans la Bible, on n’est pas père ou maître par décret, par décision. Dieu lui-même n’est appelé « Père » pour la première fois qu’à la fin de la Torah, en Deutéronome 32, 6, par la bouche de Moïse. Depuis le début de la Genèse, Dieu agit paternellement, lui qui crée, qui donne la vie, protège et parle ; mais il faut une longue intimité avec lui, sur bien des générations, pour qu’on puisse en connaissance de cause le nommer Père.
Il serait donc étrange que des humains, tout savants et pieux qu’ils soient, s’approprient d’emblée cette légitimité paternelle. Peut-être que ces termes – père, maître – ne peuvent être donnés à juste titre que sous le coup d’une intuition soudaine. Devant une personne dont les paroles sonnent vrai et invitent à penser plus profondément, on peut avoir cette inspiration de l’appeler « père » – s’il s’agit d’un homme – ou de discerner en lui un maître. Mais comme Jésus le dit un jour à Pierre, qui vient de le désigner pour la première fois comme « Christ » et « Fils du Dieu vivant », ces paroles magistrales procèdent d’une révélation que le Père lui a donnée (cf. Mt 16, 16-19). n
Suggestion de prière universelle pour la messe
Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Édifiés par la parole de Dieu, présentons avec confiance à notre Père des cieux nos intentions de prière.
Pour l’Église, qu’elle soit porteuse de la Bonne Nouvelle à temps et à contretemps.
Pour les évêques, qu’ils reçoivent de l’Esprit Saint la force d’exercer leur ministère.
Pour les responsables politiques, qu’ils cherchent inlassablement la voie du bien commun.
Pour les éducateurs, qu’ils exercent leur autorité dans un esprit de service.
Pour les défunts de nos familles.
Pour notre communauté paroissiale, qu’elle puise dans le rassemblement eucharistique le renouvellement de la charité et de l’amour fraternel.
Père des miséricordes, prête une oreille attentive à nos prières et donne-nous de suivre ton Fils bien-aimé, le seul Sauveur.
