dimanche 29 décembre
La Sainte Famille
La Sainte Famille, Hendrick Goltzius (1558-1617),
Amsterdam, Rijksmuseum.
Se soucier de Jésus
Père Foucauld Pommier
La fête de la Sainte Famille est une fête relativement récente au regard de l’histoire de l’Église. Ce n’est vraiment qu’à la fin du xixe siècle que la dévotion à la Sainte Famille se répand dans toute l’Église. Une présence dans l’ombre pendant des siècles qui correspond bien à cette famille discrète. Dans l’Évangile, nous ne savons pas grand-chose de la vie de la Sainte Famille. Il est donc vain de chercher à décrire ce qu’était leur vie. Si nous n’en savons rien, c’est que cela devait être ordinaire : l’enfant grandi sous les yeux de sa mère qui gardait tout dans son cœur.
La liturgie pourtant nous indique peut-être le seul trait saillant à retenir : le souci de Jésus. Si cette famille est sainte, elle est pourtant loin des clichés et des images pieuses. Si elle est sainte, ce n’est pas tant parce que Jésus serait un exemple d’adolescent obéissant (n’est-il pas un peu rebelle dans l’Évangile ?) ou parce que Marie semble être une bonne mère douce et aimante (est-elle si douce dans l’Évangile ?) et Joseph un bon père protecteur (qui a quand même oublié son fils derrière lui…).
Ce qui fait la sainteté de cette famille, c’est la centralité du Christ. Marie et Joseph s’inquiètent d’avoir Jésus avec eux. Ils souffrent de son absence, de la peur de l’avoir perdu. Finalement la devise familiale devait être quelque chose comme : « Mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. »
Il serait vain de chercher plus loin la sainteté de la Sainte Famille. Contemplons peut-être seulement comment Joseph et Marie se soucient de Jésus, de l’avoir avec eux, comment Marie contemple son fils sans le saisir vraiment, comment Jésus cherche à demeurer en Dieu, comment l’amour, empli de respect et d’admiration, unit ces trois êtres-là.
Modèle familial
Alors qu’une prochaine enquête démographique sur les familles devrait paraître cette année, dans quelle catégorie sociologique pourrait-on classer la Sainte Famille ? Peu importe, en fait… La Sainte Famille, élevée comme modèle familial, reste une famille comme toutes les autres : avec ses secrets, ses souffrances, ses mystères et ses joies au-delà de tout. Elle nous rappelle peut-être simplement qu’au-delà des circonstances il est toujours possible de viser la sainteté en choisissant de mettre au centre le Christ et la charité. n
Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! David, Davina, Davis, Abigaël, Évroult, Trophime, Thomas (Becket)
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