dimanche 21 juillet
16e dimanche du temps ordinaire
Les fidèles qui sont dans la charité portent la marque de Dieu le Père par Jésus Christ.
Le Christ prêchant,
inconnu, xve, Amsterdam, Rijksmuseum.
Un repos de courte durée
Père Alain Faucher
Les envoyés de Jésus reviennent au groupe dont ils sont issus. Ils racontent à Jésus toutes leurs actions et toutes leurs paroles. Leurs gestes et leurs enseignements semblent impressionner Jésus. Il les convie à l’écart, dans un endroit désert, à l’abri des mouvements de foule des arrivants et des partants. Cela devait suffire pour leur permettre de se déposer, de se reposer. Mais Jésus n’avait pas prévu l’enthousiasme de la foule. On devine sa manœuvre, et le lieu désert prévu pour le repos devient un lieu d’interpellation. Jésus ne peut se résigner à laisser tous ces gens comme des brebis sans berger. De nouveau, Jésus est rempli de compassion. Il prend la peine de les enseigner. Longuement…
L’annonce de la Bonne Nouvelle
Nous assistons au contre-pied des descriptions du prophète Jérémie. Dans la première lecture, il constate les lacunes des pasteurs du peuple de Dieu qui négligent leur besogne. Et surtout, il décrit comment Dieu lui-même va se comporter pour que la tâche soit bien remplie. Certes, il fera sa part du travail, mais surtout, il va déléguer des pasteurs qui conduiront le troupeau. Et aucune brebis ne sera perdue. On imagine la prospérité qui s’ensuivra. Elle est décrite dans la deuxième lecture, tirée de la lettre aux Éphésiens. Le Christ Jésus réalise des œuvres bénéfiques. Ceux qui étaient tenus à distance sont désormais proches. La paix remplace la haine et permet l’avènement d’un être humain renouvelé. Cette paix réconcilie en un seul corps ceux qui étaient séparés. Cette paix est une bonne nouvelle. Elle met sur la piste d’un accès auprès du Père, dans un seul Esprit.
Notre récit, notre enthousiasme ?
Qu’est-ce qui nous enthousiasme dans les paroles et les gestes suscités grâce à notre relation avec Jésus ? Pouvons-nous nommer tout ce que sa présence dans nos vies vient transformer et bonifier ? Qu’est-ce qui nous comble de joie ? Notre vie de foi et d’espérance réussit-elle à enflammer notre quotidien ? Ces questions viennent étoffer les affirmations du psaume. Nous sommes invités à chanter : Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer.
Aujourd’hui, alors que leur nombre en France est passé de vingt mille en l’an 2000 à environ douze mille cette année, voici une belle occasion de prier pour nos pasteurs, les bons bergers de notre vie. Nous pouvons aussi prier pour les bergers que nous pouvons essayer d’être les uns pour les autres. Puisque tous et toutes ont accès au Père dans l’Esprit, tous et toutes peuvent et doivent vivre de temps à autre en bergères et en bergers. Ne nous contentons pas d’attendre tout de Jésus. Faisons notre part pour que son travail de berger se traduise en mots et en gestes bienfaisants partout dans notre monde. Notre planète regorge de périphéries en attente des splendeurs de sa compassion. n
Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Laurent (de Brindisi), Laurence, Laureen, Loriane, Victor (de Marseille), Albéric (Crescitelli)