dimanche 27 avril
2e dimanche de Pâques
Dimanche de la divine Miséricorde
L’Incrédulité de saint Thomas,
Albrecht Dürer (1471-1528), Amsterdam, Rijksmuseum.
Voir, toucher : signes de miséricorde
Père Alain Faucher
Thomas revendique. Il veut des preuves. Que le corps ressuscité devienne accessible, palpable. En attendant, c’est non. Il ne croira pas uniquement sur la parole de son groupe. Thomas aurait pu adhérer sans hésiter au discours extatique de ses collègues… Jésus n’ironise pas au sujet des désirs de Thomas. Il se déclare disponible pour y répondre. En même temps, Jésus met en place des voies d’accès pour tous les disciples qui succéderont à Thomas dans les temps futurs. Un chemin différent leur sera toujours ouvert, celui de la foi née autrement que de la vue charnelle, physique. Ce qui ne dénigre en rien la résistance de Thomas. En Jésus, patient et complaisant, Dieu offre des chances supplémentaires à la personne qui manifeste de l’intérêt pour le Ressuscité… Il dispose d’une marge de manœuvre au bénéfice de qui le cherche sincèrement.
Après une semaine, Thomas va franchir soudainement une nouvelle distance sur la route de la foi. Voici de nouveau le Christ au milieu de ses disciples, Thomas inclus. Jésus propose une liste de vérifications cohérente avec celle de Thomas, rassuré par la simple possibilité de le toucher. Réconforté, Thomas peut alors revenir sur les sentiers de la foi. Il pourra être envoyé comme les autres envoyés de Jésus, dans le prolongement de l’envoi initial du Père… Thomas sera porteur du même souffle, du même Esprit. Il lira les mêmes signes que les autres condisciples. Il engendrera d’autres croyants. Que demander de plus que la multiplication des voies d’entrées sur les sentiers de la reconnaissance du Ressuscité ? La béatitude des « non-voyants » comble largement cette aspiration.
Se laisser toucher
Les signes tangibles sont également à l’honneur dans la première lecture de ce dimanche. Les Actes des Apôtres décrivent les activités bénéfiques du groupe de Pierre après la résurrection de Jésus. De nombreux signes viennent étoffer la liste du quatrième Évangile proclamé ce matin. Des malades sont ramenés à leur santé originelle. Des ombres bénéfiques touchent les grabataires comme pour une nouvelle création. Tout cela est constructif, réconfortant et plein d’espérance.
Et la deuxième lecture, tirée de l’Apocalypse, incarne cette saison des signes dans la description d’un personnage mystique et de son magnifique environnement. Chaque détail est porteur d’une expérience sensorielle. C’est un peu le retour des précautions de Thomas. Le Ressuscité fournit dans la vision de l’Apocalypse une autre manière de se laisser toucher. Multiples sont les voies pour trouver accès au Seigneur Jésus. Heureux qui dépasse la mort et la détresse du temps présent par un de ces chemins de vie ! n
Découvrez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.
Bonne fête ! Amédée, Amadeus, Zita, Siméon (de Jérusalem)
Retrouvez la Petite chronique biblique de Marie-Noëlle Thabut, ainsi qu’un programme inédit de chants pour la messe dominicale sur www.magnificat.fr/celebrer
