Primitivement, le Kyrie eleison (littéralement en grec : « Seigneur, prends pitié ») est apparu dans la messe dès le IIe siècle comme un simple refrain de la prière universelle ; des intentions étaient intercalées entre les invocations. Vers le VIe siècle, il prend place au début de la célébration, mais le nombre d’invocations ne sera fixé à trois qu’au VIIIe siècle ; cependant, on précise qu’elles sont adressées à Jésus, Christ et Seigneur, et non à la Sainte Trinité.
Dans la Bible, on le sait, le chiffre trois désigne généralement Dieu, il est donc tout à fait justifié pour Jésus. Quant au sens même de cette prière : Kyrie eleison, il s’applique merveilleusement à celui que nous reconnaissons comme notre Seigneur et dont nous avons découvert dans l’Évangile la pitié pour les foules. Car, en grec, eleison, c’est l’appel à l’aumône.
Le Kyrie eleison est la juste prière des pauvres et des miséreux que nous sommes, il nous dispose à tout recevoir de Jésus.