En la Mère de Dieu, l’Espérance chrétienne trouve son plus grand témoin
Le 1 août 2025
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Guido Reni (1575-1642), surnommé « le divin Guide », fut l’artiste le plus recherché en Europe, dans la première moitié du XVIIe siècle. Et celui dont les œuvres atteignaient les plus grands prix sur le marché de l’art, jusqu’au moins la fin du XVIIIe siècle. Il honora magnifiquement son prénom de baptême, qui devint son surnom, en se faisant le guide des nombreux artistes qui affluaient pour se former dans son prestigieux atelier. Ce tableau où tout est élévation, douceur, harmonie, est une œuvre de sa maturité. L’artiste y exprime la plénitude de la méditation du thème de l’Assomption qu’il a poursuivie toute sa vie.
Aux limites du ciel terrestre bleu grisaille, trois putti – petits enfants représentant des anges – situent notre point de vue de spectateurs, car ce tableau a été conçu pour être contemplé d’en bas, afin de procurer l’impression de contre-plongée recherchée. Ainsi l’un des putti est-il tourné vers nous, les deux autres désignant de leurs regards tournés vers le haut le motif de notre contemplation : Marie de Nazareth qui entre dans la gloire divine, gloire que le peintre manifeste dans la nuée par un or lumineux, ourlé de chérubins. Sur la mère de Jésus souffle le vent de l’Esprit qui était venu sur elle à l’Annonciation, il gonfle son manteau bleu royal et en forge l’admirable drapé. Il anime aussi son voile de toujours Vierge d’un dynamisme qui le fait se fondre dans la gloire. La délicatesse et la légèreté des lignes qui dessinent Notre Dame, alliées au mouvement discrètement torsadé de son corps, confèrent à sa silhouette debout, en pleine majesté, un mouvement ascensionnel d’une souveraine élégance.
Voici donc la Theotokos dans la sublime délicatesse de son humilité, représentée comme il sied à l’Immaculée, en sujet unique de sa glorieuse assomption. Un ange porte son pied gauche sur son épaule, tandis que l’autre ange, du même geste, porte son genou droit. Ses bras étendus s’épanouissent en mains ouvertes vers le ciel, et expriment d’une manière exquise sa pleine disponibilité aux initiatives de la grâce. Son visage a les yeux orientés in excelsis (vers le plus haut des cieux) – avec une expression que Reni seul excellait à peindre, ayant trouvé la première inspiration de cet art en réalisant une copie de L’Extase de sainte Cécile de Raphaël. (Voir ci-dessous)
L’année sainte du Jubilé que l’Église nous offre la grâce de vivre a pour fruit « l’Espérance qui ne passe pas ». Or, « l’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin ». En elle, nous voyons que l’Espérance chrétienne « n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie » (Spes non confundit, n° 24). En cette fête de l’Assomption, l’Église nous enseigne qu’après avoir fait dans la vie de Marie des merveilles, Dieu l’a élevée corps et âme dans la gloire céleste. C’est ainsi que nous pouvons lui confier notre prière, pour qu’elle la porte jusqu’au cœur de Dieu :
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Le 1 août 2025
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Guido Reni (1575-1642), surnommé « le divin Guide », fut l’artiste le plus recherché en Europe, dans la première moitié du XVIIe siècle. Et celui dont les œuvres atteignaient les plus grands prix sur le marché de l’art, jusqu’au moins la fin du XVIIIe siècle. Il honora magnifiquement son prénom de baptême, qui devint son surnom, en se faisant le guide des nombreux artistes qui affluaient pour se former dans son prestigieux atelier. Ce tableau où tout est élévation, douceur, harmonie, est une œuvre de sa maturité. L’artiste y exprime la plénitude de la méditation du thème de l’Assomption qu’il a poursuivie toute sa vie.
Aux limites du ciel terrestre bleu grisaille, trois putti – petits enfants représentant des anges – situent notre point de vue de spectateurs, car ce tableau a été conçu pour être contemplé d’en bas, afin de procurer l’impression de contre-plongée recherchée. Ainsi l’un des putti est-il tourné vers nous, les deux autres désignant de leurs regards tournés vers le haut le motif de notre contemplation : Marie de Nazareth qui entre dans la gloire divine, gloire que le peintre manifeste dans la nuée par un or lumineux, ourlé de chérubins. Sur la mère de Jésus souffle le vent de l’Esprit qui était venu sur elle à l’Annonciation, il gonfle son manteau bleu royal et en forge l’admirable drapé. Il anime aussi son voile de toujours Vierge d’un dynamisme qui le fait se fondre dans la gloire. La délicatesse et la légèreté des lignes qui dessinent Notre Dame, alliées au mouvement discrètement torsadé de son corps, confèrent à sa silhouette debout, en pleine majesté, un mouvement ascensionnel d’une souveraine élégance.
Voici donc la Theotokos dans la sublime délicatesse de son humilité, représentée comme il sied à l’Immaculée, en sujet unique de sa glorieuse assomption. Un ange porte son pied gauche sur son épaule, tandis que l’autre ange, du même geste, porte son genou droit. Ses bras étendus s’épanouissent en mains ouvertes vers le ciel, et expriment d’une manière exquise sa pleine disponibilité aux initiatives de la grâce. Son visage a les yeux orientés in excelsis (vers le plus haut des cieux) – avec une expression que Reni seul excellait à peindre, ayant trouvé la première inspiration de cet art en réalisant une copie de L’Extase de sainte Cécile de Raphaël. (Voir ci-dessous)
L’année sainte du Jubilé que l’Église nous offre la grâce de vivre a pour fruit « l’Espérance qui ne passe pas ». Or, « l’espérance trouve dans la Mère de Dieu son plus grand témoin ». En elle, nous voyons que l’Espérance chrétienne « n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie » (Spes non confundit, n° 24). En cette fête de l’Assomption, l’Église nous enseigne qu’après avoir fait dans la vie de Marie des merveilles, Dieu l’a élevée corps et âme dans la gloire céleste. C’est ainsi que nous pouvons lui confier notre prière, pour qu’elle la porte jusqu’au cœur de Dieu :
Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère,
apprends-nous à être comme toi,
humblement disponibles à la grâce de Dieu,
afin qu’en nos vies Jésus, ton enfant,
puisse se rendre présent au monde,
et en nous y accomplir des merveilles.
Et ainsi, quand l’heure de notre mort sera venue,
nous nous réfugierons dans tes bras maternels,
confiants que tu sauras nous élever avec toi
au Royaume des Cieux dont tu es la Reine.
Pierre-Marie Varennes
L’Assomption de la Vierge, Guido Reni (1575-1642), Munich (Allemagne), Alte Pinakothek. © Artothek / La Collection.
L’Extase de sainte Cécile, Raphaël (1483-1520), Pinacoteca nazionale, Bologne, Italie. Domaine public.
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