Magnificat

Pasteur au service de son troupeau

Le 21 avril 2024

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dimanche 21 avril

4e dimanche de Pâques
Journée mondiale de prière pour les vocations

Voyons si nous percevons la lumière de la vérité, non pas tant par la foi que par l’amour ; pas tant par la croyance que par l’action.

Le Bon pasteur,
Sebald Beham (1500-1550), Washington, NGA.

Pasteur au service de son troupeau

Christelle Javary

« Je donne ma vie pour mes brebis. » En quelques mots, si simples et pourtant bouleversants, Jésus révèle à quel point il est le bon berger, le pasteur par excellence. Pour ses brebis, il n’épargne rien, pas même sa propre vie. Il les connaît, il les aime, il unit son sort à celui du troupeau, contrairement au berger mercenaire qui ne pense qu’à sauver sa peau quand surgit le danger. Soyons attentifs à ceci : le verbe « donner » est conjugué au présent. Sans doute, il n’est pas faux d’affirmer que Jésus a donné sa vie pour nous sur la croix, mais il ne s’agit pas d’un événement du passé, et même lointain sur le plan historique. C’est dans l’aujourd’hui de Dieu que Jésus livre sa vie librement, et c’est dans l’aujourd’hui de ce temps pascal que le Ressuscité nous communique sa vie victorieuse de la mort. Dès lors, rien d’étonnant, comme le proclame saint Pierre avec assurance, qu’un homme infirme de naissance se trouve guéri par le nom de Jésus sans l’avoir rencontré sur cette terre. La résurrection abolit les frontières du temps et de l’espace.

Le synode, pour marcher ensemble

Deux mille ans plus tard, nous vivons toujours de ce bel « aujourd’hui ». Nous sommes la preuve vivante que Jésus donne sa vie pour ses brebis et qu’il donne sa vie à ses brebis. Chacun de nous grandit par sa relation personnelle au Ressuscité, mais aussi en prenant sa place dans le troupeau que le bon pasteur rassemble et conduit. C’est ce caractère dynamique fondamental de la vie chrétienne que le pape François veut remettre en valeur grâce au synode sur la synodalité (ou l’avenir de l’église) – un mot un peu compliqué pour une expérience simple : cheminer ensemble. Comme pour un long voyage, il y a plusieurs étapes : phase diocésaine, phase continentale, assemblée plénière des évêques et de quelques laïcs qui s’est tenue à Rome du 4 au 29 octobre 2023, puis phase conclusive prévue en octobre 2024. C’est qu’il faut du temps pour apprendre à marcher au même pas, à s’écouter les uns les autres et à se mettre ensemble à l’écoute de l’Esprit Saint. L’objectif essentiel du synode, c’est que chaque baptisé se sente coresponsable de la mission de l’Église : annoncer l’Évangile à notre monde. Nous sommes donc tous concernés, pas seulement les évêques ou les prêtres. Or justement, le bon pasteur nous dit : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. » Nous ne formons pas un troupeau fermé, voire replié sur lui-même, nous sommes appelés à accueillir sans cesse de nouveaux membres, même s’ils bousculent nos habitudes. Dans nos communautés, les nouveaux baptisés de la vigile pascale en sont le signe et les prémices. Réjouissons-nous avec eux et glorifions ensemble le bon pasteur, qui partage la vie éternelle à chacune de ses brebis. n

Retrouvez après les lectures de la messe notre suggestion de prière universelle. Ces intentions sont à adapter en fonction de l’actualité et de l’assemblée qui célèbre.

Bonne fête ! Anselme, Ancel, Anceline, Romain (Adame)

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Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York