Comme Hérode, on peut parler de Dieu, on peut chercher des renseignements sur Dieu, mais cela ne crée pas une amitié. C’est la recherche des mauvais curieux, de celles et ceux qui veulent tout savoir. Il y a un peu d’Hérode en chacun de nous ! C’est une fausse piste, qui conduit à un cul-de-sac et laisse profondément seul. La violence qui habite Hérode montre qu’il ne veut pas rencontrer Jésus. Il ne peut y avoir d’entrave à sa soif de pouvoir. Il ne supporte pas ses rivaux, il les tue.
Mais on peut parler à Dieu, chercher sa présence, oser se déplacer comme les mages venus d’Orient. Ils se sont mis en route, ils ont osé les départs et la longue route. Ils ne sont pas venus examiner un nouveau-né, mais s’émerveiller devant Jésus.
Chargés de cadeaux, l’or, l’encens et la myrrhe, ils reconnaissent la divinité de Jésus. Ils vénèrent l’enfant de Bethléem car ils savent qu’il est l’Enfant Dieu, le Sauveur. L’Évangile dans ce récit soutient la foi des croyants : l’enfant de la crèche est le Crucifié de Jérusalem. Il réalise le salut : « Aujourd’hui vous est né un sauveur » (Lc 2, 11). Au matin de Pâques, la voix d’une femme retentira : « Il est vivant ! » Melchior, Gaspard et Balthasar ne rentrent pas par le même chemin.
Acceptons l’invitation à vérifier la qualité de nos itinéraires.
Sommes-nous sur le bon chemin ? En ce début d’année civile, quels sont les vœux que nous formulons ? Sont-ils de rapides paroles de politesse : « Bonne année » ? Sont-ils le fruit d’une attention à ce que vit l’autre aujourd’hui et à ce qu’il est en droit d’espérer ?
©MGF no 338, janvier 2021