Aujourd’hui commence le Carême. Quarante jours de marche pour approfondir la puissance de la Pâque du Christ en nous. Quarante jours de marche pour nous préparer à professer notre foi en la vie nouvelle qui nous a été donnée dans le baptême.
Cette marche communautaire est orientée vers la lumière du Ressuscité qui nous attire à lui et nous demande de convertir nos idées sur lui, sur ce qu’il est, sur ce qu’il accomplit pour nous et sur ce qu’il attend de nous.
Dieu est amour, dit saint Jean (1 Jn 4, 8). Le Carême n’a d’autre but que de nous faire entrer dans une nouvelle intelligence de cette vérité. Dieu n’a pas d’autre désir que de déverser son amour sans limite dans notre cœur pour qu’à notre tour nous aimions nos frères, sans limite.
Alors, oui, au premier jour de notre marche, nous nous laissons recouvrir de cendres, parce que nos vies se sont laissé prendre par la grisaille du monde et qu’elles ont perdu la belle lumière du Christ. Mais en marchant vers le Christ, en avançant à sa rencontre, la cendre légère et volatile va disparaître et s’effacer.
Peu à peu, parce que nous prendrons du temps pour écouter le Christ nous parler, parce que nous regarderons nos frères avec amour et les servirons avec compassion, parce que nous nous détournerons de nous-mêmes, nous allons entrer dans la joie que le Ressuscité nous offre. Alors Pâques aura la saveur de la vie nouvelle, la largeur et la profondeur de l’amour.
©MGF no 327, février 2020
