Magnificat

Les trésors de la rédaction

Des lectures brèves

Par Bénédicte Ducatel

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Dans la prière des Heures, la lecture brève met en lumière une phrase, une interpellation, une sentence qui, dans un texte plus long, ne serait pas entendue de la même manière.

Les psaumes qui fondent la prière des Heures ne sont pas les seuls éléments scripturaires de l’office. Au premier chef se tient la lecture de l’Écriture qui apparaît sous la forme d’une lecture brève – ou « capitule » – dans tous les offices autres que celui des lectures.

Proclamer la Parole

La brièveté de la lecture n’en fait pas un élément annexe. Au même titre que dans la célébration eucharistique, la lecture se doit d’être proclamée avec une certaine solennité, que ce soit par le silence qui la précède et/ou la suit, par le déplacement du lecteur et sa posture debout. Tout cela est à définir en fonction du lieu, de l’assemblée qui célèbre et de la solennité de la célébration – un jour de semaine dans une petite communauté, un dimanche à la cathédrale, une journée diocésaine, etc.

C’est l’Église qui propose les lectures. Avec une attention pédagogique, elle déploie le mystère du Christ tout au long de l’année liturgique. Mais pour des raisons pastorales et pédagogiques, il est toujours possible de choisir une autre lecture appropriée.

Par ailleurs, la lecture brève met en lumière une phrase, une interpellation, une sentence qui, dans un texte plus long, ne serait pas entendue de la même manière. Elle a donc la capacité d’éveiller l’attention dans le cœur de celui qui l’écoute.

Un cycle de lectures

La répartition des lectures suit le cycle des quatre semaines du temps ordinaire. À l’office du matin, la lecture est principalement tirée de l’Ancien Testament, et le soir toujours du Nouveau Testament. L’Évangile, selon la tradition, ne fait pas partie du cycle de l’office car il est proclamé au cours de la célébration de l’eucharistie. Seul l’office des vigiles fait entendre l’Évangile qui est alors le même que celui de la messe de la fête ou de la solennité. Pour les autres offices – matin, milieu du jour, soir – il y a donc un corpus de lectures brèves pour les quatre semaines du temps ordinaire. D’autres lectures sont prévues pour les temps privilégiés que sont l’Avent, Noël, le Carême et le temps pascal. Au temps pascal, toutes les lectures, comme pour l’eucharistie d’ailleurs, sont tirées du Nouveau Testament. Les fêtes et les solennités sont dotées de lectures propres. Ainsi les auditeurs sont-ils conduits à entrer dans la spécificité du temps liturgique et font l’expérience des mystères du salut dont le mystère pascal est à la fois l’accomplissement et l’inauguration des fins dernières.

Dans le choix des lectures, l’Église a été attentive à respecter le caractère pascal du dimanche : Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts (2 Tm 2, 8, dimanche IV) ; Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter (Ez 37, 12b, dimanche III) ; et la mémoire de la Passion le vendredi : Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ (Ep 4, 32b, vendredi I).

Le silence, qui permet d’intérioriser, de savourer et de faire pénétrer plus profondément la Parole entendue, suscite alors de notre part une réponse qui pourra jaillir du plus profond de l’âme.

© MGF no 310, septembre 2018

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Bénédicte Ducatel

Ancienne rédactrice en chef adjointe de Magnificat et spécialiste de la liturgie.

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