Nous n’avons pas l’habitude de vivre l’Avent comme un temps joyeux, mais peut-être avons-nous tort, car de nombreux textes de cette période (et pas seulement ceux du troisième dimanche, dit de Gaudete) sont très nettement empreints de joie, comme l’est une heureuse attente.
Les prophètes Isaïe, Baruc, Sophonie, pour commencer, multiplient les invitations à se réjouir : Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. […] Jubilez, criez de joie, habitants de Sion (Is 12, 3.6) ; Jérusalem, quitte ta robe de tristesse […] car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice (Ba 5, 1.9) ; Pousse des cris de joie, fille de Sion ! […] Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! (So 3, 14). Le motif de cette joie est toujours le même : Dieu va sauver son peuple.
À plus forte raison, saint Paul peut rappeler aux chrétiens leurs motifs de joie : Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie (Ph 4, 4).
Nous voilà prêts à entendre la prière d’ouverture : « Tu le vois, Seigneur Dieu, ton peuple attend avec foi la fête de la naissance de ton Fils ; nous t’en prions, accorde-nous de parvenir au bonheur d’un tel salut, et de le célébrer solennellement avec une joie toujours nouvelle » (3e dimanche de l’Avent).
©MGF no 349, décembre 2021