Chaque mois de l’année, discrètement ou solennellement, la liturgie nous donne de fêter la Vierge Marie. Et si avril, tout à la joie pascale, laisse au Christ tout l’honneur qui lui est dû, août, à trois reprises, nous donne de nous réjouir pour et avec Marie. C’est un pèlerinage que nous effectuons en sa compagnie pendant ce mois. Un pèlerinage que certains feront à pied vers un sanctuaire très humble ou plus renommé, et que d’autres feront dans leur église de quartier ou de village, leur chambre ou simplement leur cœur. Le chemin à parcourir est celui de soi à Dieu en tenant la main de Marie.
Trois fêtes
Figure de l’Église, Marie est fêtée à travers la dédicace de Sainte-Marie Majeure, première église d’Occident à être dédiée à Marie au lendemain du concile d’Éphèse (431) qui la déclarait Theotokos, c’est-à-dire Mère de Dieu. C’est là que se trouve une icône de la Vierge à l’enfant connue sous le nom de « Salut du peuple romain ». Marie, Mère du Christ, tient Jésus sur ses genoux, mais Mère de l’Église, elle regarde intensément chacun et lui présente son enfant, salut pour tout homme.
La solennité de l’Assomption élève nos regards vers la Jérusalem céleste où Marie, la première des sauvés, nous précède. Elle nous invite à être attentifs aux choses d’en haut pour que nos cœurs et nos vies brûlent de charité et répandent inlassablement l’amour reçu. Vivant dès ici-bas en communion avec le ciel, nous pourrons un jour partager avec Marie et tous les saints la gloire de la résurrection.
Reste la fête du couronnement de Marie, consécration moderne de la dévotion populaire à Marie, reine des anges et des hommes. Mais qui dit couronnement dit couronne. Et pour Marie couronne tressée au fil de sa vie, couronne d’amour, d’obéissance, de foi, d’abnégation, de don, de silence et de joie communicative, couronne d’une vie totalement ajustée à Dieu, prémices de la couronne que le Fils remettra à chacun de ceux qui entreront dans la gloire et contempleront la douce beauté de leur mère.
Elle est bénie de Dieu,
la Vierge
docile au souffle de l’Esprit,
elle est bénie de Dieu !
Voici la nouvelle Ève
promise aux joies du paradis.
Elle est bénie de Dieu,
la femme
qui met au jour le premier-né,
elle est bénie de Dieu !
Tout homme la proclame :
heureuse en son humilité.
Elle est bénie de Dieu,
la mère
qui voit mourir son fils en croix,
elle est bénie de Dieu !
Debout, près du calvaire,
elle ouvre l’âge de la foi.
Elle est bénie de Dieu,
la reine
qui prie pour nous, pauvres pécheurs,
elle est bénie de Dieu !
Sa gloire nous entraîne
au jour promis par le Seigneur.
(CFC)
Magnificat no 297, août 2017
